Aller à...
    RÉÉL-Radio RÉÉL-Radio
    • Actualité
      • Éditorial
      • Politique
      • Vie étudiante
      • Art et culture
      • Technologies
      • Sports
      • Divers
    • Chroniques
      • Blogues
      • Opinions et lettres ouvertes
    • Associations et regroupements
      • Calendrier des activités de l’UQO
      • CRIS-UQO
        • Articles
        • Pour nous joindre
    • Radio
      • À propos
      • Écouter en direct
      • En rediffusion
      • Programmation
      • Contactez-nous
    • Partenaires
    Aller à...
      Acceuil»Actualités » Art et culture » L’Amicale Autochtone : nos amis « métissé(e)s serré(e)s »

      L’Amicale Autochtone : nos amis « métissé(e)s serré(e)s »

      Philippe BoilyPhilippe Boily
      septembre 15, 2017
      Art et culture, Politique, Vie étudiante
      0 Commentaires
      Views : 539
      0
      L’Amicale Autochtone : nos amis « métissé(e)s serré(e)s »

      Par Jérémie Carrier

      Le titre du présent article évoque nécessairement le patrimoine autochtone de la « grande famille québécoise », tel que revendiquée par Yvan Dubuc et Roy Dupuis dans « L’empreinte » (2014). Cette culture et ce patrimoine, c’est aussi le cœur des revendications de l’Amicale Autochtone de l’UQO, un regroupement étudiant dont l’objet est la promotion de la culture autochtone à l’université. Il y a espoir, dans le groupe, de changer la perception des occidentaux et immigrants sur la question autochtone via un changement dans le cursus d’apprentissage, des cours d’histoire, des événements organisés sur le campus, etc). Il s’inscrit aussi dans une mission de défense des droits des autochtones, compte-tenu de leur situation socio-économique vulnérable. Dans un contexte politique, où la place des autochtones se fait de plus en plus sentir (poids démographique en forte hausse, revendications environnementales liées à l’occupation des territoires et réserves, commissions d’enquêtes, etc.), nous avons voulu en savoir d’avantage sur ce regroupement qui, fondé en 2014, s’inscrit dans cette dynamique qui touche tout le pays.

      Nicholas Lucas-Rancourt, co-directeur du regroupement, débute l’entrevue en nous expliquant les origines de son engagement pour la cause autochtone. Le bachelier en enseignement de l’histoire et poursuivant vers la maîtrise, celui qui est aussi identifié Mi’Kmaq, a commencé son militantisme tôt dans sa jeunesse, d’abord au Parti québécois. Confronté à certaines idées véhiculées, chez certains militants péquistes vis-à-vis des Premières nations, ainsi qu’à un contenu appauvrit de l’histoire autochtone perçu, plus tard, dans ses cours d’histoires universitaires, Nicholas a senti le besoin de défendre ses racines familiales. L’Amicale est rapidement devenu ce « sanctuaire » pour sa cause. Elsa Brais, chargée des communications pour le regroupement, nous explique que de son côté, c’est d’abord une motivation académique qui l’a poussé à s’y impliquer. Identifiée comme Lakota, Elsa prépare sa thèse de doctorat à l’UQO, portant sur la transmission du savoir-faire et habitudes de vie chez les familles autochtones. La bachelière (et future docteure) en psychologie a été sensibilisée à la cause autochtone via les enseignements à la culture Lakota procuré par son père. « Ils (les autochtones) ont d’autres moyens d’apprendre et de partager » nous explique Elsa. Ils auraient même une très bonne capacité mnémonique liée à la tradition orale de transmission du savoir, poursuit-elle.

      En continuant sur l’Amicale, on a pu nous informer sur ce que projette faire le regroupement cette année. Tout d’abord, il y aura un panel à l’UQO, le 26 septembre prochain en journée, portant sur la « réconciliation ». L’Amicale présidera ledit panel. Il y aura aussi une « soirée culturelle » le soir de cette même journée à l’UQO, co-organisé par l’Amicale avec le CIERA (Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones). Ce centre de recherche, qui installera pignon sur rue à l’UQO, a approché le comité pour co-organiser ladite soirée, à l’occasion de leur 15e colloque. Des artistes comme Cody Coyote ou Gabriel Whitedoc défileront sur scène avec musique traditionnelle et contemporaine autochtone. Il y aura une journée autochtone, au courant de la session, mais peu d’activités sont prévues pour le moment.

      Sur le plan politique, le regroupement collabore dorénavant avec le nouveau comité antiraciste de l’UQO, afin de lutter contre le racisme que pourraient subir ses membres. Sur les question d’actualités, les interviewés sont dubitatif quant aux résultats que mèneront les commissions d’enquêtes en cour. La commission royale d’enquête sur les femmes assassinées, en particulier, débute avec « beaucoup de difficultés » selon Nicholas. « Les témoignages sont sélectifs (…), manque de communication (…) beaucoup sont sceptiques sur les résultats, que ça s’enligne vers quelque chose de peu encourageant » poursuit Nicholas. En contrepartie, la Commission sur la réconciliation semble apporter beaucoup de visibilité à la cause autochtone, se réjouit Elsa. Et puis il y a la Commission sur le racisme systémique que vient de lancer le gouvernement du Québec. « Je pense que c’est quelque chose que ça nous prend (…) pour démêler l’insécurité culturelle », nous dit Nicholas. Il semble y avoir beaucoup de résistance de la part des québécois occidentaux, de l’avis des interviewés, mais comprennent la situation. « Les québécois sont sur la défensive parce qu’ils ont longtemps été opprimés par la bourgeoisie anglaise. Mais, c’est un débat qui entre dans la question de la réconciliation tant pour nous qu’eux », poursuit Nicholas. Il y aurait une certaine « insécurité culturelle », à savoir que « les québécois ont peur de disparaître, mais ne savent pas qui ils sont » poursuit-il. Toujours selon le co-directeur, il y aurait 3 approches sur cette question du nationalisme québécois : d’une part, le « clérico-conservatisme », attaché aux valeurs catholique et au respect de la hiérarchie, qui ne mène qu’à une division entre peuples francophone blancs et les autres; deuxièmement, l’approche « cosmopolite » qui s’insère dans la mondialisation des marchés, mais qui apporte une diversité sur le plan culturel; troisièmement, l’approche « autochtone », (celle prisée par le regroupement) qui en appelle aux racines autochtones d’une majorité de québécois(e)s et qui nous permettrait, selon les interviewés, d’être « en paix » en assumant l’histoire métissée de nos ancêtres. Un métissage qui se poursuit toujours, aujourd’hui, et accentué par l’immigration, nous disent-ils.

      L’Amicale compte aussi apporter un projet de modification aux statuts et règlements de l’AGE-UQO, relativement à un nouveau chapitre pour les autochtones. Au courant de l’année, des discussions auront aussi lieu avec les modules de l’UQO (principalement celui des sciences sociales) pour modifier le cursus de certains cours afin d’apporter une perspective autochtone. Il semblerait, selon Nicholas, qu’il y ait une ouverture de la part de ce module et du rectorat à la question autochtone. D’ailleurs, poursuit-il, un centre de liaison autochtone sera bientôt en opération à l’UQO. Le contexte politique semble, lui aussi, favoriser l’allocution de ressources à la cause. « Peu d’autochtones fréquentent l’université », nous explique Elsa, « mais c’est une clientèle potentielle pour l’université et qui améliorerait ses chiffres ». Cela dit, « l’UQO n’est pas un endroit favorable pour l’éducation des autochtones, mais le centre de liaison va aider » selon Nicholas. Des institutions comme le Collège Kiuna (Cégep autochtone) ou l’Université de Régina, qui adaptent leurs cursus et l’environnement physique de leur établissement, devraient servir de modèles selon nos interviewés. Sur le plan scientifique d’ailleurs, Elsa nous explique que peu de chercheurs sont ouverts sur les approches culturelles relativement aux contacts avec des patients. Sur la « médecine traditionnelle », poursuit-elle, la plupart des thérapeutes ne conçoivent pas la pertinence d’utiliser des objets spirituels pour accompagner dans la guérison, même s’ils devraient s’adapter au patient et non le contraire. Il en va de même pour les pratiques d’apprentissage, selon elle. Les autochtones ont une forte tradition orale, et l’apprentissage ne se fait pas via « la prise de notes » poursuit-elle. Selon le co-directeur, « il y a une rigidité dans le modèle traditionnel des universités, le summum de la culture libérale occidentale. Tout doit aller vite, et le plagiat est perçu différemment aussi ». Il s’agirait d’un problème que les étudiants internationaux subissent aussi, selon eux. Il reste donc bien des défis pour ce regroupement, mais les avancées sont encourageantes selon nos interviewés.

      Pour contacter : Facebook ou à « amicalaut@uqo.ca »

      Partager :
      • Facebook
      • Twitter
      • Google+
      • Pinterest
      • Linkedin
      • Email
      Article suivant
      Le Festival de l’Outaouais Émergent fait ses adieux
      Article précédent
      CRIS-UQO : le « cri du coeur » des stagiaires non-rémunéré(e)s
      Philippe Boily

      Philippe Boily

      Articles similaires

      • Divers, Vie étudiante septembre 22, 2017

        Parlons d’entrepreneuriat à l’UQO

        Parlons d’entrepreneuriat à l’UQO
        Politique, Vie étudiante septembre 20, 2017

        Entrevue : Dennis Harrisson, recteur

        Entrevue : Dennis Harrisson, recteur de l’UQO
        Art et culture, Éditorial septembre 19, 2017

        Programmation Réél-Radio 2017-2018 : Ce

        Programmation Réél-Radio 2017-2018 : Ce qu’on vous prépare
      • Éditorial, Politique septembre 18, 2017

        Entrevue AGE : Refus de

        Entrevue AGE : Refus de répondre aux questions jugées « tendancieuses »
        Art et culture septembre 16, 2017

        Le Festival de l’Outaouais Émergent

        Le Festival de l’Outaouais Émergent fait ses adieux
        Articles, CRIS-UQO septembre 14, 2017

        CRIS-UQO : le « cri du

        CRIS-UQO : le « cri du coeur » des stagiaires non-rémunéré(e)s

      Laisser un commentaire

      Cliquez ici pour annuler la réponse.

      Écouter en direct

      RÉÉL-Radio is on Mixlr

      Rediffusion (Ajout récent)

      Calendrier des Activités de l’UQO

      Nouvelles aléatoires

      • Photobooth pour dénoncer l’injustice
        Photobooth pour dénoncer l'injustice
        mars 10, 2017 0

        Le « photobooth » organisé par le CRIS-UQO, où les gens ont écrit les raisons pour lesquelles ils sont en ...

        Lire...

      Plus visités

      • Entrevue AGE : Refus de répondre aux questions jugées « tendancieuses »
        Entrevue AGE : Refus de répondre aux questions jugées «
        septembre 18, 2017 1
      • Relance de Réél-Radio : Plaidoyer pour un média étudiant indépendant en 2017
        Relance de Réél-Radio : Plaidoyer pour un média étudiant indépendant
        mars 22, 2017 0
      • Discours pour la ministre David
        Discours pour la ministre David
        mars 14, 2017 0
      • Parlons d’entrepreneuriat à l’UQO
        Parlons d’entrepreneuriat à l’UQO
        septembre 22, 2017 0
      Copyright 2016 REEL Radio | Conception VisionMG